FAIRE CONSTRUIRE SA MAISON
Cinq raisons de faire construire une maison écologique
Le vert est dans la maison. Et promis ce n’est pas qu’une question de tendance ! La maison de demain sera plus respectueuse de l’environnement mais aussi de votre santé et même de votre bien-être. Et si vous en parliez avec votre constructeur ?
par Marianne Font
Depuis le 1er janvier 2013, et l’introduction de la RT 2012, toutes les maisons neuves sont basse consommation. Fini les passoires thermiques. C’est une bonne nouvelle mais cela ne suffit pas pour affirmer que votre demeure est écologique. D’ailleurs d’autres normes sont déjà en cours de préparation. En 2018, la réglementation énergie carbone entrera en vigueur afin de limiter les gaz à effet de serre. Dans la construction cela signifie notamment de porter une attention particulière au choix des matériaux et à leur cycle de vie (recyclage, empreinte carbone…).
En 2020, la réglementation bâtiment responsable (RT 2020) devrait devenir le nouveau référentiel. Si on ne connaît pas encore le contenu précis de cette législation, on sait déjà que les logements neufs devront désormais produire plus d’énergie qu’ils n’en consomment. En attendant, les constructeurs se mobilisent. Mieux, certains anticipent déjà en réalisant des maisons 100 % écologiques. Matériaux biosourcés, peintures et cloisons dépolluantes, air intérieur sain, lumière naturelle… ces réalisations vertes pourraient bien vous changer la vie. Découvrez pourquoi.
1 Respectez l’environnement
Opter pour une maison écologique c’est choisir une maison dont l’ensemble du processus de création est plus respectueux de l’environnement. Choix des matériaux durables et naturels (bois, enduits à la chaux…), isolants biosourcés (laine de bois, ouate de cellulose…), chantier propre, gestion des énergies grises, recyclage… tout doit être pensé pour éviter au maximum le gaspillage. « Le bois est un maté- riau naturel qui ne nécessite pas d’eau contrairement au béton », souligne Emmanuel Worms, dirigeant de Innov’Habitat. Les constructeurs engagés dans cette démarche suivent un cahier des charges très précis. « Le cycle de vie des matériaux est un autre point clé. Il faut favoriser les produits locaux ce qui permet de limiter pas mal l’empreinte carbone du chantier », assure Stéphane Weber, maître d’œuvre au sein de Bâti Concept Ecologique. Le recyclage des déchets fait également partie des impéra- tifs. Par exemple, les déchets de béton cellulaire pourront être récupérés pour être transformés en dalles isolantes, les restes de bois pourront être utilisés comme combustible de chauffage et le plastique sera expédié dans des usines de fabrication d’emballage… D’autres optent également pour des chantiers courts, les panneaux en bois sont préfabriqués en usine facilitant le travail de construction de la maison, limitant beaucoup les déchets. Tous ces nouveaux usages sont indispensables pour réduire l’impact du bâtiment sur la planète. Le bruit, les troubles du voisinage et même la poussière sont également contrôlés dans certains référentiels.
2 Faites des économies
Saviez-vous qu’en France, le secteur du bâtimentrestait le plus grand consommateur d’énergie ? Donc aussi le plus important émetteur de gaz à effet de serre. Les maisons conformes à la RT 2012 consomment en moyenne 50 kWh par an et par mètre carré soit trois fois moins qu’auparavant ! Les réalisations écologiques, parti- culièrement bien isolées, dépassent souvent largement ces seuils. Le label passif permet même de se passer quasiment de chauffage. Il est tout de même conseillé d’avoir un sys- tème d’appoint. Opter de préférence pour un système uti- lisant les énergies renouvelables comme un poêle à bois ou à pellets, ou encore une chaudière thermodynamique. « En moyenne, dans une de nos maisons, vous paierez autour de 100 € de chauffage par an », note Emmanuel Worms.
La prochaine réglementation thermique (2020) ira encore plus loin en imposant des bâtiments neufs décarbonés et sur- tout capables de produire plus d’énergie qu’ils n’en consomment. Comment ? En produisant de l’électricité grâce à des
panneaux photovoltaïques ou à une pile à combustible.
« Pour l’instant les capacités des batteries pour stocker cette électricité sont encore insuf santes pour permettre aux mai- sons d’être autonomes, mais dans les années à venir les choses devraient progresser dans ce sens », explique Sté- phane Weber. Et en installant un récupérateur de pluie, vous pourrez même faire des économies sur votre consommation d’eau. Pour l’instant, cette eau ne peut être utilisée que pour les toilettes, l’arrosage du jardin et éventuellement le lavage du linge. Toutefois, sachez que d’un point de vue budgétaire, il faudra compter un supplément d’au minimum 1 000 €…